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dimanche 16 novembre 2014

Vos enfants ne sont pas vos enfants !!!

EXASPERATION….




Mon épouse, qui est maltaise, et moi-même sommes de plus en plus exaspérés par la place « Royale » donnée aux enfants dans notre si beau Pays, si riche de sa culture traditionnelle et de son Histoire passée dont il ne semble plus guère se souvenir aujourd’hui, trop occupé qu’il est à vouloir à tout prix jouer la « carte européenne », et à sombrer dans une forme inquiétante de décadence.

Aujourd’hui, incontestablement, l’Enfant Maltais est un « Enfant-Roi », avec tout ce que cela comporte, vu d’un point de vue psychologique, de risques et de dérives.

Souvent, Joséphine, qui a eu, elle,  une enfance et une adolescence, et même en conséquence une vie de femme très difficile, sans guère recevoir de marques de tendresse et ayant eu à subir comme de nombreuses maltaises qui osent aujourd’hui en parler, les agressions sexuelles de certains membres d’un clergé encore tout-puissant sur cette terre inféodée à un catholicisme rétrograde et réactionnaire, bouillonne lorsqu’elle constate la tyrannie qu’exercent généralement les enfants maltais d’aujourd’hui vis-à-vis de parents ou surtout de grands parents qui leur cèdent par peur du « qu’en dira-t-on ». 
Et elle a raison, car ici, cette tyrannie est vraiment devenue énorme et dérangeante, outre le fait qu’elle prépare pour l’avenir une belle génération de « lopettes », qui vivront en croyant que tout leur est dû, mais seront totalement dépourvues des « armes » nécessaires pour faire face aux réalités de la Vie !

Elevés pour la plupart dans un cocon protecteur et dans un cadre aussi faux que futile et pernicieux, mettant en exergue le « bling-bling » d’un show biseness de très bas niveau dans lequel prévalent l’image et la fatuité, les enfants maltais se voient aujourd’hui le centre d’une politique gouvernementale démagogique, qui tend à les préserver à outrance.

On les conduit au pas de la porte de leur école en voiture, quitte à bloquer une circulation déjà rendue très difficile par un excédent de véhicules (deux à trois par ménage ne sont pas rares !) et une infrastructure routière lamentable.

Mieux, et c’est nouveau : la Police bloque systématiquement la circulation dans les rues ou se trouvent des sorties d’écoles, pour « préserver la sécurité des enfants » !

Dernièrement, la compétition autour du concours Eurovision de la Chanson pour les Enfants a littéralement paralysé de grandes artères routières autour de la Capitale, entraînant des embouteillages dignes de ceux de la Place de la Concorde, à Paris, ou de Bruxelles aux heures de pointe. (Pour info, Malte, dans son ensemble, c’est plus petit que le Grand Bruxelles, et cela rassemble un peu moins de la moitié de la population de la Capitale de l’Europe !)

Un engouement extraordinaire de la part des maltais, qui ne parlent plus que de cela, oubliant tout le reste, oubliant des priorités essentielles, oubliant aussi une actualité d’autant inquiétante qu’elle se fait sans cesse plus proche : celle de l’avancée des troupes d’un Etat Islamique barbare, qui se trouve actuellement à à peine 300 kilomètres de ses côtes !  
Oubliant un passé historique autant que glorieux durant lequel Malte a lutté pied à pied et avec succès contre les invasions d’un Islam conquérant !  
Oubliant aussi le fait qu’aujourd’hui, même si elle fait partie de l’Union Européenne, Malte qui a chassé de son territoire les Anglais, ne peut plus guère immédiatement compter que sur elle-même pour se défendre, avec une armée minuscule et équipée de façon dérisoire.

Mais ceci, personne ne veut le voir, ni l’entendre, ni en parler : exactement comme dans la sculpture célèbre des trois petits singes qui se couvrent des mains les yeux, les oreilles et la bouche !

Et surtout : il ne faut pas en parler ni le montrer aux enfants ! Non ! Il faut les « préserver » et les « conserver dans leur innocence » ! C’est faire lamentablement fi du fait qu’aucun enfant, quel qu’il soit, n’est « innocent » : Freud l’avait très bien perçu, lui qui décrivait l’enfant comme un « pervers polymorphe » !

Si il faut le considérer comme étant « une personne », à part entière, ce que je crois pour ma part, en faire une poupée fragile conservée dans du coton, ou pire, mise sur un piédestal ne pourra jamais le servir et desservira les générations futures au risque de les enfoncer dans une décadence déjà presque consommée !

Plutôt que de leur apprendre à dire le « Rosaire », à jouer aux poupées soumises lors des communions ou confirmations et à faire des courbettes devant le clergé, à s’abrutir avec des « tablettes » ou des jeux vidéo, il faudrait leur apprendre les réalités d’une vie et leur donner les armes dont ils auront besoin pour affronter un monde hostile, fait non de rêve mais de « Réel », ce lieu où, comme le disait Jacques Lacan, « on se cogne », et toujours très durement !

Je terminerai ce « coup de gueule » que j’estime nécessaire, par une citation d’un auteur que j’aime beaucoup, Khalil Gibran, qui dans son ouvrage « Le Prophète », disait, à propos des enfants :

« Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu'ils soient avec vous ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, Car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves. Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés. Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie. »

Iaacov DEMARQUE
Théologien,

Psychanalyste.

lundi 3 novembre 2014

La Saint Hubert : Hommage à mon père.

La Saint Hubert.



Hommage à mon père.





Lundi 3 novembre 2014. Même si loin dans le temps et l'espace, je me souviens aujourd'hui de mon père.

Enfant, il m'avait initié au noble art de la Chasse. Dès mes quatre ans, l'accompagnant en forêt, il fit défiler à moins de deux mètres de moi, une vénérable laie, suitée d'une multitude de marcassins...

A huit-dix ans, je l'accompagnais à l'affut, pour tirer des ramiers ou des lapins sauvages, des grives ou des geais, avec ma carabine à un coup, pliante, calibre 410.

A onze ans, pour ma "communion", il me fit faire sur mesure, chez un armurier liégeois, mon premier fusil de chasse : un calibre 24, juxtaposé, à chiens.

J'eus mon premier permis pour mes 18 ans, et j'ai chassé, en plaine, à l'affut et à l'approche le petit et grand gibier, jusqu'à 34 ans.... Restant depuis chasseur dans l'âme !

Il m'a appris le respect de la nature, et celui du gibier, inhérent à la "vraie" chasse, la seule digne de ce nom, que villipendent faute de la connaître aujourd'hui, moult ignorants qui se targuent d'un "amour d'une natue' dont ils ignorent la plupart du temps les réalités !

Dans ses vieux jours, pour la Saint Hubert, je ne manquais jamais d'aller lui faire un petit cadeau, ou de l'inviter à partager chez nous un repas de gibier.

Il me disait alors, ému : "Ah, je suis content : tu n'oublies pas la Saint Hubert !"...



Aujourd'hui, je n'oublie pas non plus, pas plus que je ne t'oublie, Papa !



Et je te dis, selon la tradition de la Grande Chasse : "WAIDMANSHEILL !"



Iaacov Demarque






mardi 22 juillet 2014

Malte, l’île aux décors ANNE-CLAIRE GENTHIALON



Malte, l’île aux décors



ARTICLE PARU DANS " LIBERATION", ANNE-CLAIRE GENTHIALON 18 JUILLET 2014 À 18:56 L'”Ile de Malte est souvent choisie pour le tournage de gros blockbusters. (Photo Jean-Michel Sicot)


BOBINES
Sa lumière, ses couleurs, ses mille visages ont attiré les grands réalisateurs d’Hollywood. Marqué par une histoire tumultueuse, l’archipel méditerranéen expose peu ce nouveau patrimoine.





C’est une île pleine de fantômes. Où se croisent, pêle-mêle, le comte de Monte-Cristo, des espions du Mossad ou des gladiateurs. Un endroit à part où l’on rencontre Popeye, le capitaine Nemo, Hélène de Troie et des zombies. C’est un drôle de caillou paumé au milieu de la Méditerranée, qui sert de décor à tous les blockbusters du cinéma mondial.


A Malte, on aime les histoires. Les grandes, les héroïques, les mythiques. Celle du grand siège de 1565, au cours duquel les chevaliers de l’ordre de Saint-Jean ont tenu tête, des mois durant, aux Ottomans. Celle du naufrage de l’apôtre saint Paul sur l’une de ses plages, qui convertit ce rocher au christianisme. La légende qui veut que Gozo, l’une des trois îles de l’archipel, serait la mythique Ogygie où Calypso a retenu Ulysse prisonnier. On aime aussi raconter que le plus petit pays de l’Europe est le «Hollywood de la Méditerranée». Où se pressent, sur ses 316 kilomètres carrés, réalisateurs et acteurs du monde entier.


C’est ici, entre la Sicile et la Tunisie, que Ridley Scott a tourné Gladiator. Que Steven Spielberg a filmé Munich. Là encore que King’s Landing et le pays des Dothrakis, de la série télévisée Game of Thrones, se sont matérialisés. Que Tom Hanks en capitaine Phillips a bu la tasse. Et que, récemment, Angelina Jolie a fait les repérages pour son prochain long métrage. Du Da Vinci Code à Largo Winch en passant parl’Espion qui m’aimait ou les 1001 Nuits… Certains passionnés se sont amusés à les décompter : plus de 200 films y ont été tournés.


La raison ? Peut-être cette lumière, si particulière, qui attirerait ici les caméras depuis 1925. La façon dont le soleil brûle la garrigue des campagnes, mais épargne les figuiers de Barbarie. Et colore, du doré au rosé, la globigérine, cette pierre calcaire qui sert à la construction depuis des millénaires des forteresses et des 300 églises que compte l’île.


La capitale de Malte, La Valette, a été mise en scène pour des films comme «World War Z» ou «Midnight Express». Photo Jean-Michel Sicot


Fables. Les paysages, spectaculaires, font aussi cavaler l’imaginaire. On projette volontiers des fables romantiques dans les ruelles entrelacées et les palais baroques de Mdina, l’ancienne capitale. On rêvasse à des histoires de pirates face aux eaux turquoise du Blue Lagoon de l’île de Comino et aux falaises déchiquetées de Dingli qui tombent à pic dans la Méditerranée. Dans le port de Marsaxlokk, on se brode des épopées de marins échoués, à la vue des luzzus, ces bateaux peints en jaune, rouge, vert et bleu, qui portent sur leur proue un œil censé les protéger. Même les stations balnéaires bétonnées du nord inspirent des histoires d’agents secrets.


Tous les lieux emblématiques de Malte ont été exploités sur la pellicule. Même le palais Saint-Antoine, la résidence présidentielle, a été utilisé. Mais, si on emprunte volontiers ses décors, l’intrigue des films, elle, ne se passe jamais sur l’archipel. La plage de Golden Bay, une des rares de sable, qui a vu débarquer Brad Pitt en Achille, se transforme en Troie antique. Les Trois Cités (nom générique donné aux villes de Vittoriosa, Cospicua, et Sanglea, plus connues sous leurs anciens noms de Birgu, Bormla et L-Isla) deviennent le Liban dans Munich quand l’Azure Window à Gozo, une arche naturelle de calcaire surplombant la mer, se mue en porte de l’enfer où Persée décapite la Gorgone Méduse.


Fantasme. Si l’île sait aussi bien s’adapter aux exigences des réalisateurs, si elle arrive ainsi à se fondre dans l’ambiance, c’est qu’elle a de l’expérience. Au carrefour de la Méditerranée, souvent disputée pour sa position géographique stratégique, Malte en a vu passer. Un temps phénicienne. Un temps romaine. Puis arabe, espagnole, anglaise et même française : elle a conservé un peu de ses nombreuses influences dans sa palette de jeu. Les voitures qui roulent à gauche et les cabines téléphoniques rouges, reliquats de son appartenance, pas si ancienne, à la couronne britannique. Les auberges des chevaliers de l’ordre de Saint-Jean qui portent encore des noms français. Et sur les places des villages, entre les terrasses des cafés du Parti travailliste et du Parti nationaliste, on s’invective, façon Don Camillo, en maltais, une langue issue de l’arabe aux sonorités italiennes.


Dans ces multiples rôles de composition, c’est sa capitale, La Valette, la plus grande des interprètes. Le cinéphile le plus averti aurait du mal à la reconnaître assaillie de zombies dans World War Z ; à identifier son marché couvert dans les courses-poursuites de Midnight Express et dans le fort Saint-Elme qui veille sur l’entrée de la ville, sa terrible prison ; à deviner ses fortifications dans Alexandre d’Oliver Stone. On la prend pour Marseille, Beyrouth, Jérusalem… Il faut dire qu’écrasée sous le soleil, avec ses ruelles étroites épousant les vallons, ses balcons en bois fermés, son linge suspendu aux fenêtres, elle incarne à merveille le fantasme de la ville méditerranéenne.


Le fim «Popeye», avec Robin Willimas, a été tourné par Robert Altman à Malte en 1980. Les décors du film ont été transofrmés en parc d'attraction dans le nord de l'île, mais il peine à attirer les foules. Photo Jean-Michel Sicot


Bruyante, avec son terminal de bus à ses portes et son concert de klaxons. Et tellement concentrée, ramassée, qu’elle donne l’impression d’abriter des millions d’habitants. Changement de rôle le soir, quand elle se vide des touristes. Que les fonctionnaires et les - très - nombreux avocats la désertent pour Saint Julian’s et ses bars. Laissant l’obscurité s’emparer de ses jardins et de ses fortifications, la rendant mystérieuse, presque inquiétante avec, en bande-son, les sirènes des cargos qui résonnent dans son grand port.


Drakkars. Peut-être un peu froissée, Malte conserve très peu de souvenirs de ses nombreuses figurations. A peine au détour de Saint-Paul Street, une des rues principales de La Valette, tombe-t-on sur l’échoppe d’un tanneur qui expose en vitrine un mannequin portant un costume de gladiateur. Les studios de cinéma sont fermés, comme cachés aux yeux du public. On distingue de la mer quelques drakkars, des jonques et pirogues fatiguées, qui prennent le vent et le sel dans les Mediterranean Film Studios où se jouent tempêtes, batailles navales et accidents de sous-marins dans d’immenses bassins. Pas loin, dans le fort Ricasoli, ancienne fortification des chevaliers de l’ordre, l’immense plateau de cinéma sauvage où a été reconstitué le Colisée conserve quelques reliques, comme ces chars romains des péplums.


Dans le passé, quelques parcs à thème ont bien tenté de se lancer. Subsiste encore dans le nord de l’île le décor de Popeye, monumental nanar de Robert Altman dans lequel Robin Williams interprète le marin amateur d’épinards. Un peu pathétique, avec ses mannequins défraîchis et ses concours de Bingo animés par une Olive blonde platine, il peine à attirer les foules. Comme si les lieux de tournages devaient rester hors champ.


Le Colisée avait été reconstitué pour un trounage au fort Ricasoli, ancienne fortification des chevaliers de l'ordre. Des restes de ce tournage sont encore visibles. Photo Jean-Michel Sicot

PRATIQUE

Y ALLER
A trois heures de Paris en avion, Malte est desservie par des vols directs (Air France, Air Malta, EasyJet…). On peut également y venir en ferry depuis la Sicile.

Y DORMIR
Si les grands complexes hôteliers ont essaimé partout sur l’île, il y a peu d’hôtels dans les villes les plus anciennes. Des maisons maltaises et des palais ont été reconvertis en guesthouse et B&B. Sur l’île de Gozo, il est possible de louer des farmhouses, fermes du XVIIIe siècle. La plupart possèdent une piscine.
A GRIGNOTER
A tester absolument, les pastizzi, ces feuilletés fourrés à la ricotta ou à la purée de petits pois qui se mangent encore chauds, vendus pour quelques centimes d’euros dans des pastizzerias.
SE DÉPLACER
Les bus desservent toute l’île. Pratique : le départ et l’arrivée de toutes les lignes sont à La Valette, autour de la fontaine des Tritons. Une voiture de location peut être bien utile : selon la circulation, on peut faire le tour de l’île en une heure et la mettre sur le ferry pour se rendre à Gozo.

Anne-Claire GENTHIALON

dimanche 6 juillet 2014

Petites anecdotes de la vie maltaise…. Par Iaqov Demarque.

Petites anecdotes de la vie maltaise…. Par Iaqov Demarque, psychanalyste.


Petites anecdotes de la vie maltaise….

Par Iaqov Demarque, psychanalyste.




Mardi soir, 17h30…. Joséphine et moi faisons la queue dansla salle d’attente d’un médecin généraliste, moi pour tenter de trouver desmédicaments dont j’ai besoin, elle pour un examen de contrôle.
Près d’une heure et demie d’attente, la salle est pleine, et le médecin est enretard. Mais ici, c’est normal.
Une femme entre, et veut passer avant tout le monde. Elle ajuste besoin d’une ordonnance. Soudain, les gens réagissent, hurlent,vocifèrent ! On se croirait dans l’enfer de Dante !
Moi, je reste stoïque, tentant de me concentrer sur lalecture d’un article à propos des TOC, dans un ancien numéro de « cerveau et Psycho ». Joséphine rigole….
Enfin, c’est notre tour.
Le médecin est sympa, bon enfant… Les murs de son cabinet sont couverts d’étagères contenant une invraisemblable collection de boites demédicaments. Comme ans une pharmacie !
On commence par discuter de chasse : il est chasseur,comme beaucoup de maltais, et je suis moi-même ancien chasseur…
Puis on en vient aux faits…. J’ai besoin de Coruno 16mg, etde Contramal 200mg. Mais ici, le contramal n’est délivré qu’en gélules de 50mg, moyennant une carte de contrôle. Et le Coruno, comme sa molécule(molsidomine) sont totalement inconnus ! J’ai déjà eu la blague avec leSintrom, inconnu aussi à Malte !
Mais bon, j’obtiens une ordonnance pour cent comprimés decontramal 50mg (ici les ordonnances sont valables trois fois !) plus uneprescription pour une variante de la trinitrine et deux boites (gratuites) duproduit.
Nous payons, pour nous deux, ….. cinq Euros !!!
On sort.
Joséphine me propose d’aller dîner dans un resto maltais àSliema.
On prend le bus. Elle se prépare à s’accrocher avec le chauffeurà mon propos. Il faut savoir,en effet, qu’ici, les étrangers payent plus cherles trajets en bus ! Elle me dit : « si il nous fait ça, je vaisfaire un scandale, lui dire que tu es étranger, soit, mais que tu es mon mariet citoyen maltais ! »… Le bus arrive, il est bondé. Joséphinedemande deux tickets ; le chauffeur, totalement avachi sur son siège luirépond : « on n’a pas de tickets aujourd’hui ! » … bref, c’estgratuit ! Puis il nous dit : « mettez vous derrière, sinon, moi,je ne conduis pas » ! On essaye de se caser comme on peu. Le busdémarre. Le chauffeur roule en zigzaguant de gauche à droite. On manque une oudeux collisions frontales, mais finalement on arrive à bon port.
Resto sympa, assiettes maltaises très copieuses etsavoureuses, vin du pays, pain maltais inégalable… c’est super.
On revient à Msida, à pieds, en longeant la côte. Longuepromenade romantique et douce, dans la relative fraîcheur du soir. Il y abeaucoup de monde en route : des touristes, et des maltais. Facile defaire la différence : si les premiers sont en tenue d’été, les secondssont emmitouflés dans des pulls et des vestes d’hiver  !
Ah ! l » « Grand Froid maltais » !Ben oui, dès qu’il fait moins de 20°, pour les maltais, il « gèle » !lol
En rentrant à la maison, j’ouvre une canette de Carlsberg,achetée dans un night shop, le long de la côte . Surprise : ce n’est pasde la Carlsberg, même si la canette est conforme : le goût est différent,le taux d’alcool plus bas…. Je lis sur la boite « brassée par la brasserieCisk, à Msida » !!!
Je ris, je montre à Joséphine : elle me dit « oui,c’est parce que ici, les enfants boivent ça » !!!!
……………………….. no comment !

Ce matin, Joséphine téléphone pour se renseigner à propos demon rendez-vous en cardio, prescrit en urgence par un généraliste il y a quinzejours. On lui répond que c’est pour dans….six mois !!!!! Je suis sidéré !
Elle téléphone alors dans une clinique privée, qui pourraitfaire un check up cardio rapidement : c’est ok, mais pour un bête électrocardiogramme seulement, c’est…185 Euros, non remboursés !
Bref, on est vraiment sur une autre planète !

BON A SAVOIR :

Les transports en bus, les transports en carrosse,  si vous êtes touriste étranger et identifiécomme tel, même s’il restent bien moins cher qu’en Belgique ou en France, vousseront facturés 25% plus cher ! Mais si vous avez la chance de prendre unbus à court de tickets, vous ne payerez rien. Toutefois, accrochez-vous :la conduite est pour le moins chaotique !

Les salaires « normaux », à Malte, dépassentrarement 700 Euros par mois. Cela peut paraître peu, mais il faut tenir comptedu fait que la vie est en moyenne trois fois moins chère qu’en France ou en Belgique.Toutefois, l’ïle produisant peu, et important beaucoup, les produits d’importationsont souvent très onéreux, sauf s’ils proviennent d’Angleterre.

Question médecine, soyez prévoyant ! Même si, enprincipe, on devrait pouvoir trouver au moins les équivalents de vosmédicaments habituels, la réalité est toute autre ! De plus, la médecineest à deux vitesses : une médecine folklorique et surannée, peu onéreusemais très lente au niveau de la prise de rendez-vous, même en urgence, et unemédecine privée, terriblement chère, tout en n’offrant pas les garantiesqualitatives de France ou de Belgique.

Le temps, ici, n’a pas non plus la même valeur : oncomprend tout le sens de la chanson de Sardou « aujourd’hui peut être, oualors demain » ! ce qui est « urgent » peut prendre dessemaines, voire des mois !

N’empêche, il fait bon vivre ici, même si cela nécessite unecertaine faculté d’adaptation ! ;-)


Iaqov Demarque
Psychanalyste
(le seul de l’ïle ! lol)

Malte, lorsque le temps fait une pause.....Par Y. Demarque.

Malte, lorsque le temps fait une pause....


26 mars 2013

Par I. Demarque, psychanalyste.



 J'ai écrit cet article il y a plus d'un an ! C'était à peine deux mois après mon arrivée dans l'Ile.
Depuis, j'ai appris à mieux connaître l'île et ses habitants, et mon point de vue a évolué, même s'il reste le même sur certains points.
Un article que j'annonçais comme "à suivre".
Je le republie aujourd'hui sur ce nouveau blog, qui désormais remplacera pour moi FB, devenu trop envahissant et intrusif.
Bonne (re) lecture, et à très bientôt !

Vivre à Malte......

Je ne l'aurais pas imaginé il y a quelques mois, et pourtant, aujourd'hui, c'est devenu une réalité. MA réalité !!!
Si différente de celle que j'ai pu connaître jusqu'ici, si douce, si agréable !
Ici, à bien des égards, le temps semble s'être arrêté : le rythme de vie, influencé par le climat, est radicalement différent et si parfois les maltais se disent stressés, pour moi, belge d'origine, ce terme perd son sens !
Si on se lève relativement tôt (nombre de magasins sont ouverts dès 07h30 !), et si le travail, dans le secteur public commence dès 08h00, la journée se voit coupée en deux par la sacro-sainte sieste, qui permet, surtout en été, de se préserver de la chaleur. Les maisons traditionnelles, bâties en pierres calcaires et munies de volets intérieurs permettent une agréable ventilation et une ombre propice au sommeil, tout en se passant pour nombre d'entre elles d'une couteuse climatisation.
On profite aussi de soirées douces et longues, tempérées le plus souvent par une rafraîchissante brise de mer.
Les précipitations sont peu nombreuses, et l'ensoleillement, en été, dépasse souvent les douze heures. Il n'empêche que lorsqu'il pleut, les eaux ruissellent sur un sol quasi étanche, et que la moindre averse provoque des inondations bloquant souvent l'accès par les parties basses des villes ou villages ! Au début de mon séjour, j'ai roulé dans un véritable torrent, de plus de trente centimètres ! .... mais c'était début février !

Rouler? Tiens, parlons-en !

D'abord, ici, on roule à gauche ! Souvenir de l'occupation britannique de l'archipel. Au début, cela me faisait peur, mais on s'habitue vite.
Le réseau routier, en cours de réfection, est en mauvais état : marquages absents ou effacés, nids de poules, bosses, fosses : il faut faire gaffe aux suspensions !
Il y a relativement peu de circulation, même aux heures de pointe dans les "grandes villes". la conduite est donc assez "relax" et fluide. On roule rarement à plus de 90 kmh, l'état des routes et leur étroitesse ne le permettant pas.
Si les "jeunes" conduisent assez bien, et de manière anticipative, la plupart des maltais conduisent au mépris des règles du code de la route (en existe-t-il un ?) et j'ai vite compris que pour être "sécure", le mieux était de conduire comme dans Bruxelles ou Paris, à "l'esbrouffe" ! Mais cela effraie ma fiancée ! lol

Mentalité :

Les maltais sont accueillants, ouverts et gentils.
Ici, on aime les étrangers ! Et on fait tout pour les aider et les intégrer s'ils le demandent ou le désirent. Bon, forcément, il existe un peu de xénophobie, surtout à l'égard de réfugiés  africains, mais cela reste épisodique.
Quatre jours après mon atterrissage ici, j'obtenais déjà une carte d'identité !
Les démarches dans les services gouvernementaux sont .... agréable !!!!!! Du jamais-vu, ni en Belgique, ni en France !  Et pour m'installer en libéral, aucun problème : I'm welcome !

Religion :

Là.... ça craint !
Une Eglise Catholique intégriste pèse d'un poids certain sur la mentalité.
Et même si on peut, venant du Continent, prendre certaines manifestations comme du simple folklore, on est en droit de s'interroger sur l'impact psychologique de ces dernières.
Je ne m'étendrai pas sur ce sujet, par crainte de blesser, mais je ressens une véritable "emprise", au sens fort du terme, de l'Eglise chez nombre de personnes, qui va jusqu'à influer (parfois positivement d'ailleurs) sur leur comportement : on se croirait projeté dans les années 1950.... Vatican II ? Connaît pas....
Et des semaines comme la "Semaine Sainte" sont ponctuées par des processions d'un autre âge, imprégnées d'un misérabilisme navrant, voire...effrayant.
Ceci dit, il règne aussi une grande tolérance et ouverture d'esprit, à l'égard de l'autre, de celui qui est ou pense différemment : ainsi,si j'accompagne ma fiancée qui est catholique, dans son groupe de prière, tous les mardi matin, je m'y sens respecté comme Juif.Malte est d'ailleurs une des seules régions du monde où les Juifs n'ont jamais été persécutés par l'Eglise, même si, parfois, et notamment lors des processions du vendredi Saint, ils ont été la cible d'insultes.... Mais d'agressions physiques, jamais !

Médecine :

une médecine à deux vitesses !
D'abord la médecine dite "gouvernementale", censée s'adresser aux "pauvres" : Elle est en fait utilisée par toute la population, car elle est...gratuite ! Y compris les médicaments !!!Elle s'exerce en hôpitaux, et aussi dans des cabinets au sein même des pharmacies. Efficace et performante, elle est toutefois très lente dans la prise de rendez-vous (parfois plusieurs mois, y compris pour des affections graves) et dans la commande de médicaments : là où en France ou en Belgique on est fourni en quelques heures, ici, il faut souvent des semaines, voire on n'obtient rien !(ainsi, il m'a été impossible d'obtenir du simple Sintrom ! Pas non plus de médicaments génériques, ni "retard", et certains comprimés délivrés seulement en dosage limité : ainsi le Contramal (c) que je prends habituellement en 200 mg, n'est-il délivré qu'en 50 mg, et hors de prix !).Donc, un bon conseil : si vous venez à Malte pour un séjour assez long, prévoyez votre stock de médocs !
Il existe aussi une multitude de cliniques privées, très efficaces, rapides pour l'obtention de résultats, mais très chères : par exemple, comptez cent euros pour un simple rendez-vous en cardio !....et non remboursés !

.....à suivre.....