Le Modélisme Naval
en Bois :
Une passion !
Texte et Photos : (c) Iaacov DEMARQUE.
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Il y a longtemps
que j’ai l’envie d’écrire cet article, pour vous présenter ce qui est une de
mes plus anciennes passions, qui mêle intimement mon goût de l’histoire, ma
passion de la mer et celle du bricolage et de l’assemblage de précision.
J’ai réalisé mes
premières maquettes, en plastique, alors que j’avais six ou sept ans ! Je
me souviens, comme si c’était hier, d’une « Mini » Morris, réalisée
sur la table de la cuisine de mes grands parents maternels.
C’était une
maquette « Airfix », au 32ème, en polystyrène bleu
turquoise… Je fis aussi beaucoup d’avions, au 1/72ème, dont un qui
m’avait beaucoup plu, vers mes dis ans : un « Policarpoff »
russe, de la seconde guerre mondiale.
Des classiques, aussi, comme un « Black
Widow », quelques biplans, un B 29 et une maquette plus détaillée, au 24ème,
d’un « Hawker Harrier », sans doute le modèle réduit d’avion qui
m’avait demandé le plus de travail.
J’avais alors 15 ans…. Et c’était la grande
vogue du modélisme plastique dont le marché commençait à être envahi par des
fabricants japonais comme Hasegawa ou Tamiya !
Mon premier
bateau fut d’ailleurs un modèle réduit au 350ème du célèbre
« Bismarck », produit par Tamiya et qui avait cette particularité
d’être navigant et motorisé ! J’avais 24 ans, et venais de me marier….
En 1986,
j’acquis, en vue de mes vacances annuelles, une première maquette à réaliser en
bois : il s’agissait de la « Marie-Jeanne », au 1/50ème,
produite par la marque « Billings Boats », un excellent modèle,
comprenant des voiles, un accastillage complet en laiton, des plans détaillés…
C’était un peu un
défi, car le modélisme naval en bois avait la réputation d’être
particulièrement difficile.
J’acquis aussi un
matériel de base, dont une mini perceuse de marque « miniplex », à
piles, et quelques accessoires, à l’époque hors de prix ! … On ne parlait
pas encore de « Dremmel » ni de ses multiples « clones »
qui allaient, quelques années après envahir le marché, pour la plus grande
satisfaction des modélistes.
Il me fallut près
d’un an pour venir à bout de la réalisation de la « Marie-Jeanne »,
mais j’y parvins et étais assez fier du résultat. Mieux encore, j’étais
« mordu », et j’allais vite faire des « petites sœurs » à
mon premier bateau !
Mon équipement allait
se perfectionner, j’allais aussi acquérir de l’expérience, au fil de mes
réalisations et de mes lectures : Le modélisme, lorsqu’il devient passion,
pousse à lire énormément ! Ouvrages d’histoire, de marine, de folklore, de
pêche, de construction navale….Revues, films, photos anciennes, manuels
divers….
Puis vinrent les
jours sombres, ceux de deuils difficiles, de la dépression et de la séparation,
suivie d’un divorce inéluctable.
Lorsque je partis
vivre, seul, à Bruxelles, je ne disposais que d’une chambre, assez vaste, mais
ne me permettant guère d’emporter beaucoup de choses, sinon mon ordinateur,
quelques livres et mon matériel de modélisme, ainsi que trois maquettes en
cours dont celle du Prince Royal au 350ème, et celle du Renard de
Surcouf, au 50ème.
Mais le désir n’y était plus : j’avais
d’autres soucis et la vie, que j’essayais tant bien que mal de remplir en
passant le plus clair de mon temps à travailler pour des sans-abris et des
sans-papiers ne me laissait finalement guère le temps, ni surtout le désir de
me remettre à construire mes modèles navals….
C’était l’époque
pour moi d’une très grande dépression, de la « fin du rouleau » et si
j’y ai survécu, c’est par le miracle d’une amitié née sur Facebook. Une amitié
qui allait me permettre de surmonter une pulsion de mort devenue dominante, de
me reconstruire assez du moins pour que puisse se réaliser cet autre miracle
qui fit qu’un beau soir de février 2013, je m’envolais pour Malte, laissant le
sol belge sans intention d’y revenir jamais, pour aller à la rencontre d’une
femme qui près d’un an plus tard deviendrait… mon épouse !
Je suis arrivé à
Malte avec juste une valise et dans un sac à dos un ordinateur portable et
quelques rares souvenirs. Sans ressources, un ami qui serait plus tard témoin de
mon mariage m’avait donné les moyens de payer mon vol (un aller simple !)
et de subvenir aux dépenses immédiates.
Aujourd’hui,
grâce à Joséphine, à laquelle je dois tout et même, très certainement la vie,
je peux vivre et renouer avec des passions comme la photo, la pêche, la
peinture, l’écriture et… celle du modélisme naval !
Le premier modèle
que j’ai réalisé est une Daghjsa tal Latini, au 50ème, entièrement
construite sur plans et sur photos. Le résultat, satisfaisant, m’encouragea à
aller plus loin, et je m’attelai ensuite à un bateau-pilote, aussi au 50ème.
Il s’agissait d’une boite avec accastillage, du constructeur Artesania Latina,
très complète, aux plans très clairs et de belle qualité.
Aujourd’hui, je
suis sur deux projets plus difficiles, dont l’un de très longue haleine :
le Friesland, Vaisseau de second rang à 3 ponts et 86 canons, de la Marine
Hollandaise de 1663. Un bijou, avec un accastillage en bois précieux et bronze
doré, d’excellents plans à l’échelle 1/1 et un assortiment de bois de qualité
et de bois précieux (Mahagoni, acajou, noyer, orme, érable, chêne…) pour la
coque, la mature et les œuvres vives. Un modèle au 75ème, qui
mesurera une fois terminé, près d’un mètre de long ! J’y ai déjà passé de
très longues et agréables heures et, à vue de nez, il ne sera pas terminé avant
un an ! Une très belle maquette que je ne conseillerais pas à un débutant,
qui risquerait de se décourager très vite !
J’ai aussi
entamé, au 350ème une réplique du Croiseur de Bataille HMS HOOD, qui
fut coulé en un seul tir par le Bismarck ! Une jolie maquette plastique,
très détaillée, avec un pont en bois latté véritable, des canons et des hélices
en bronze et une foule de détails photogravés dans du laiton, merveilleusement
précis, destinés à remplacer un grand nombre de pièces plastique, donnant au
navire un aspect des plus réaliste. Un autre travail que celui du modélisme
naval, même si par la minutie et la précision requises, il s’en rapproche
quelque peu. Je ne m’y attarderai donc pas dans cet article.
Le matériel :
Qui dit modélisme
naval dit matériel ! Un matériel qui peut aller du plus simple au plus
sophistiqué et, partant, du plus économique au plus onéreux. Il convient en
cette matière de bien connaître l’offre commerciale, pour ne pas se laisser
inutilement piéger par la publicité de quelques grandes marques !
Outils de coupe :
Un tapis de coupe
gradué, de taille 40x50 cm. A acheter dans une quincaillerie, et pas dans un
magasin de modélisme, ou il pourrait être vendu jusqu’à cinq fois plus
cher !
Une petite boite
à onglets, de préférence en aluminium, assortie d’une petite scie à dos.
Un cutter à lame
rétractable et un jeu de lames de rechange.
Deux ou trois
scalpels à lames interchangeables, de tailles diverses, avec un jeu de lames,
de type X-ACTO. Ici, il vaut mieux acheter de la marque et de la qualité :
les kits vendus par exemple chez Lidl sont très bon marché, mais les lames sont
de mauvaise qualité, qui plus est cassantes, ce qui représente un risque de
graves blessures !
Percer :
Une série de
fines mèches à bois ou à métal. Vous pouvez les emmancher sur des manches
X-ACTO, ce qui est très économique et suffisant généralement pour débuter.
Des épingles, des
aiguilles en quantité : elles permettent de faire de minuscules trous pour
passer des cordages dans les poulies, par exemple, et servent aussi à maintenir
le bordé durant le collage.
Scier :
Outre la scie à
dos et sa boite à onglets citées plus haut, il est indispensable, surtout si
vous travaillez sur plan et plaques de contre-plaqué, d’acquérir une scie à
chantourner. Ici aussi, il faut y mettre le prix : seule une bonne scie
garantit un bon travail !
Une petite scie à
métaux rendra de grands services, y compris pour travailler le bois !
Voir !
Il peut être très
difficile d’assembler certaines pièces en raison de leur taille parfois
microscopique ! Un bon achat est une loupe d’horloger, qui se porte un peu
comme des lunettes ou en complément de ces dernières, munie d’un jeu de
lentilles de diverses dioptries et, si possible, d’une petite lampe frontale,
très utile pour éclairer les travaux délicats ! On en trouve à tous les
prix, mais ici aussi, la qualité se paie… et il s’agit de vos yeux, donc n’ayez
pas peur d’investir ! Personnellement, j’en ai trouvé une paire très bon marché…
mais je ne l’utilise guère, car elle est peu pratique et déforme la vue !
Pour info, une « bonne » paire de lunettes d’horloger, à La Valette,
chez un commerçant spécialisé coûte en moyenne 70 euros ! Quant aux loupes
à manche, elles sont peu pratiques pour le modélisme.
Notons qu’il
existe des ensembles constitués de pinces-crocodile articulées, derrière une
loupe montée, très pratiques pour certains assemblages délicats, ainsi que des
lampes dites de couturière, munie d’une grande loupe en leur centre. A chacun
de choisir ce qui lui convient le mieux !
Une forte lampe
pour éclairer la zone de travail : indispensable ! A noter que des
lampes frontales à diodes blanches sont aussi très utiles et actuellement plus
qu’abordables, à condition de ne pas céder au « culte » des marques
comme Maglite ou Petzl !
Poncer, polir…
Une série de
feuilles de papier de verre, de divers grains. Perso j’utilise exclusivement la
qualité « carborundum », faite de micro-morceaux de rubis, plus
durable que les classiques papiers verrés. Je préfère aussi l’acheter en bandes
qu’en feuilles, et de préférence avec une base en tissus.
Du « tampon
Jex », idéal pour les métaux et la finition du bois ! (laine d’acier
fine).
Diverses pâtes à
polir, particulièrement pour les métaux.
Peindre, vernir, cirer, teindre…
Pour les
peintures, je préfère les peintures acryliques, en tubes ou en pots, qui sont
inodores et sèchent rapidement. Elles ont une bonne tenue sur le bois et, légèrement
diluées à l’eau, peuvent faire fonction de « bouche-pores ».
J’utilise toutefois, sur le plastique ou le métal, des peintures classiques
pour modélisme, vendues en petits pots très pratiques et bon marché. Dans ce
cas, prévoir un solvant type withe-spirit et…un peu de patience pour le
séchage !
Comme vernis,
j’utilise exclusivement du vernis « marine » classique, facile à
trouver ici à Malte.
Je fabrique
moi-même mes cires au départ de cire d’abeille que je colorise si nécessaire
avec des peintures à l’huile de lin.
Les teintures que
j’utilise pour les voiles sont le thé et le café !
Pour le bois, le
brou de noix donne d’excellents résultats et permet de nuancer les teintes, ou
de « vieillir » des mâtures… Attention aux tâches sur les vêtements
et…la peau !
Coller :
Pour le
bois : de la colle blanche, dite de menuisier Personnellement j’utilise la
« Pattex » rapide. La prévoir en grande quantité ! ATTENTION : ne pas l’utiliser pour des
maquettes navigantes : elle se dissout à l’eau !!! Lui préférer alors
des colles époxydes de type « Marine », souvent de teinte rouge.
Pour les assemblages hétérogènes (bois-métal
et bois-plastique) j’utilise de la super glue cyanoacrylate, en flacon muni
d’un compte-goutte. Prévoir aussi en grand format, et ne JAMAIS revisser à fond
le capuchon : vous risquez de ne plus jamais savoir l’ouvrir !
Attention aussi aux doigts : cette colle adhère instantanément et est très
tenace : en cas « d’accident », il vous faudra un scalpel pour
vous libérer ! Et vous laisserez votre ADN comme signature, sous forme d’une
mince pellicule de peau, sur votre modèle !
Colles de
contact : ici aussi ma préférence va à Pattex, sous forme de gel ou en
spray. Ce sont des colles très pratiques pour le plaquage du bordé, ou pour le
lattage des ponts. Elles s’utilisent, par contact entre les deux surfaces à coller,
APRES SECHAGE COMPLET de la couche de colle qui doit être la plus fine
possible. Elles peuvent être réactivées, après un long temps de séchage, par
tamponnage à l’acétone. ATTENTION : Il s’agit d’un produit dangereux, très
inflammable, et très toxique par inhalation et contact cutané !
Colles
époxydes : souvent à deux composants, de préférence en seringues jumelles
pour un dosage précis de la résine et du catalyseur : elles permettent des
assemblages de tous matériaux, aussi solides que l’acier !
Clouer :
Vous aurez besoin
de nombreuses petites pointes, de cuivre, de laiton ou de fer. On les trouve,
dans différentes dimensions adaptées aux échelles des modèles, dans les
magasins spécialisés, souvent en sachet de mille. Elles sont relativement peu
onéreuses.
Un outil très
utile est un « chasse clou », adapté à la dimension de vos pointes,
qui permet de positionner précisément, avant clouage, des pointes parfois
minuscules ! Il peut être remplacé peau une petite pince crocodile,
solution pour laquelle j’ai personnellement opté.
Le marteau doit
être fin et bien équilibré. Son fer doit être inoxydable et en acier trempé.
Personnellement, j’utilise un marteau d’horloger, sans doute un peu cher (25
Euros), mais d’excellente qualité, et je ne voudrais pour rien au monde
réutiliser ces petits marteaux que l’on trouve généralement dans les magasins
de bricolage, mal équilibrés, qui se déforment ou se démanchent au bout de
quelques frappes !
Pincer, tenir…
Quelques bonnes
brucelles, en inox, de qualité « horlogerie » : l’inox permet de
les préserver de la corrosion inévitablement due à l’usage de colles ou
d’autres produits. Il en fait aussi des outils indéformables. Elles sont
indispensables à la préhension ou au maintien, en vie d’assemblage, de très
petites pièces.
Un jeu de pinces
de type « électroniques » . On en trouve des trousses très complètes
à prix abordable dans les magasins d’électronique. Le jeu est généralement
constitué d’une tenaille coupante, d’une pince coupante, d’une pince à œillet,
d’une pince crocodile, d’une pince à bec courbe et d’une pince universelle,
toutes munies d’un ressort qui les ramène automatiquement en position ouverte.
J’ai trouvé un bon kit de ce type pour moins de 15 Euros. Evidemment, pas en
Inox !
Des jeux de
serre-joints et de « clamps », de différentes tailles, et… des pinces
à linge en bois, que vous pourrez adapter à la préhension ou au maintien de
certaines formes de pièces !
Un bon étau à
agrafe, qui vous rendra maints services Si possible, tour acier ! Le mien
a un bâti en aluminium, ce qui le rend peu ferme ! Ici aussi, la qualité
se paie ! Vous pouvez l’assortir
d’une petite enclume de bijoutier, qui vous sera très utile !
Souder :
Selon la taille
et le niveau de détail de votre modèle, vous aurez sans doute à réaliser une
multitude de soudures parfois très fines ! Choisissez un fer de type
« électronique », qui ne chauffe pas trop fort pour éviter de brûler
le bois, et du fil à souder très fin, à âme décapante, ainsi qu’un petit pot de
graisse à souder. L’idéal est un fer à thermostat réglable, que l’on peut
notamment trouver parfois dans certaines grandes surfaces à des prix
promotionnels. Le mien est un 25 watts, à thermostat automatique, très léger,
fin et maniable. (coût : 20 Euros)
Le must est de
posséder aussi un micro-chalumeau, qui permet de faire des brasures et des
assemblages vraiment très solides ! Coût moyen pour un micro-chalumeau à
gaz butane : 40 euros. Il en existe aussi des oxhydriques, nettement plus
chers : (de 120 à 400 Euros !)
Avec ce matériel
de base, vous pouvez vous essayer à la réalisation de vos premiers modèles
navals en bois. Au moins, si vous vous découragez, vous n’aurez pas dû trop
investir, et les outils acquis pourront tout aussi bien rendre d’autres
services !
Toutefois, si
vous êtes mordus, vous ferez sans doute bientôt d’autres acquisitions,
particulièrement dans le domaine très vaste des « machines-outils »
destinées au modélisme.
Dans ce cas,
votre premier achat sera sans doute celui d’une mini-perceuse !
Mini-perceuses :
A mes débuts dans
le modélisme naval, dans les années ’80, j’avais, je l’ai écrit, acquis une
mini-perceuse électrique de marque « Miniplex ». Elle fonctionnait
via une alimentation électrique de 4,5 v, soit par pile plate, soit par un
transformateur, et était constituée d’un moteur tournant à 1000 tours minutes,
sans variateur, en prise directe avec un petit mandrin sur lequel venaient se
placer quelques accessoires, la plupart hors de prix ! Inutile de dire
qu’elle était peu puissante, et qu’elle renâclait dès qu’il s’agissait de
travailler certains bois durs. Ne parlons même pas des métaux ! N’empêche,
elle m’a beaucoup servi, tant pour la réalisation de la
« Marie-Jeanne » que pour celle des modèles qui l’ont immédiatement
suivie ! Je l’ai conservée jusqu’en 2012, date à laquelle elle fut perdue…
La
« Miniplex » fut supplantée par l’arrivée sur le marché de la
« Dremmel », assez vite suivie de divers clones ou équivalents
produits notamment par la marque « Black et Decker » Ces mini perceuses, munies d’un moteur
puissants étaient en outre commandées par un variateur électronique, et
possédaient un démultiplicateur mécanique, véritable boite de vitesse, qui les
rendaient particulièrement endurantes et performantes, surtout qu’elles
tournaient à une vitesse moyenne comprise entre 8000 et 30000
tours/minute !
Elles étaient
munies soit d’un moteur 220 volts, directement alimenté par le courant
domestique, soit de moteurs de 12, 14, 24 voire 48 volts, alimentés via un
transfo, voire même via des batteries rechargeables, ce qui les rendait
totalement autonomes et libres d’un fil parfois il est vrai fort gênant !
Elles étaient
malheureusement très chères, et les « Dremmel », qui sont
certainement de grande qualité, le sont restées, même si les prix ont,
proportionnellement, considérablement baissé depuis la sortie des premiers
modèles.
En 2000, j’ai
acquis une mini-perceuse « Black & Decker », 220 volts, qui
tournait entre 8000 et 24000 tours minute. Une excellente machine qui n’avait
qu’un défaut : elle était dédiée à sa gamme d’accessoire, assez réduite,
et incompatible avec ceux de l’offre infiniment plus vaste de
« Dremmel »…. Mais elle était très robuste, très fiable et endurante.
Elle aussi, comme le reste de mon matériel et plusieurs modèles en cours, est
restée dans la tourmente de mon divorce….
Actuellement,
j’ai pu acquérir deux machines, dont je me sers énormément, et à des prix
vraiment très intéressants :
La première est
une mini-perceuse 18 volts, alimentée par transfo, avec variateur, achetée en
coffret avec un grand nombre d’accessoires (240 !) chez Lidl à Malte, pour
29 Euros. Très fine, elle a une excellente tenue en main et est relativement
puissante. Hélas, son mandrin est monté sans roulements à bille, directement
sur l’axe moteur, et donc aussi sans démultiplicateur mécanique.
Résultat : elle a tendance à chauffer et à faiblir, et s’avère aussi
bruyante qu’une fraise de dentiste ! Mais elle est très utile pour des
travaux fins, et aussi pour de la gravure, par exemple sur verre, avec des mèches
diamantées !
La seconde est un
clone de « Dremmel », fabriqué en Italie, vendue aussi en coffret
avec de nombreux accessoires, qui fonctionne sur le secteur (220 volts) et
dotée d’un moteur de 135 watts, d’un régulateur électronique, d’un système de
refroidissement, d’un démultiplicateur mécanique et de balais électriques
facilement remplaçables, au standart « Dremmel ». Elle tourne entre
4000 et 35.000 tours minute. On l’a bien en main, elle est très puissante, très
souple et silencieuse. Et si son moteur de 135 watts est un peu plus faible que
celui de la « Dremmel » originale (175 watts !) elle est aussi
beaucoup moins onéreuse, et elle accepte TOUS LES ACCESSOIRES de la gamme
« Dremmel » ! Jugez plutôt : 26 Euros, contre 115 Euros
pour son équivalente en « Dremmel » ! Bref, il n’y a pas photo on est à qualité à
peu près égale, et l’écart de prix n’est justifié que par une
« marque » !
Ces machines
permettent de presque tout faire : percer, poncer, scier, dans tous les
matériaux, du bois au métal en passant par la pierre, le plastique, le ciment,
le verre, la brique… et même certaines pierres dures et semi précieuses, grâce
à des accessoires diamantés ! On peut leur adjoindre des accessoires tels
que défonceuse, scie sauteuse, rabot électrique, etc … !!! Ce sont
vraiment des « bijoux » et lorsqu’on les possède, on ne saurait plus
s’en passer, sans compter les services qu’elles sont à même de rendre dans bien
d’autres domaines que celui du modélisme !
A noter aussi que
ni « Miniplex », ni « Dremmel », ni les autres grandes
marques n’ont plus le monopole des petits accessoires (mèches, fraises, meules,
disques à tronçonner, à polir, scies circulaires, etc…) et que l’on peut
aujourd’hui trouver son bonheur dans de vastes assortiments de sous-marques, de
qualité acceptable, voire bonne à excellente, à des prix quasi dérisoires !
Machines outils spécialisées :
Pratiquement,
toutes les machines servant en menuiserie ou ébénisterie « normale »,
sont proposées aussi pour le modélisme !
On trouvera donc
des raboteuses, des profileuses, des scies circulaires, des scies à ruban…
La plupart des
travaux courants peuvent être exécutés à l’aide d’une bonne mini-perceuse et
des accessoires adéquats.
Seule la scie à
ruban me semble être un achat indispensable pour le modéliste naval qui veut
aller plus loin et produire des pièces très précises de manière rapide et sûre.
Avec une telle scie, on peut envisager par exemple de produire plusieurs séries
identiques de couples produire à bon marché des listels de toutes sortes de
bois, pour les plaquages, les bordés, etc, sans devoir les acheter à prix fort
dans des magasins spécialisés ! Elle remplace mécaniquement, et avec une
redoutable précision, la scie manuelle à chantourner.
Relativement peu
onéreuse (prix de base 120 Euros), elle peut devenir une alliée de choix pour
le modéliste qui de sa passion voudrait tenter de faire un métier !
Et les débouchés,
en ce domaine, existent, particulièrement dans des Pays comme Malte, où le
tourisme et la plaisance les alimentent !
Personnellement,
moi qui ai fait une véritable passion de ce type d’activité, je projette de
mettre en vente, soit via des magasins, soit via Internet, mes réalisations et
j’aimerais beaucoup, dès que possible, acquérir au moins une scie à ruban, qui
me permettrait de travailler plus vite, plus régulièrement et avec plus de
précision…
Un projet qui en
vaut un autre et qui pourrait se voir porteur d’avenir !
Prochains articles :
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Matériaux
récupérés : de bric et de broc.
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