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mercredi 12 novembre 2014

Modélisme Naval en Bois. (première partie).

Le Modélisme Naval en Bois :

Une passion !

Texte et Photos : (c) Iaacov DEMARQUE.
All rights reserved.


Il y a longtemps que j’ai l’envie d’écrire cet article, pour vous présenter ce qui est une de mes plus anciennes passions, qui mêle intimement mon goût de l’histoire, ma passion de la mer et celle du bricolage et de l’assemblage de précision.
J’ai réalisé mes premières maquettes, en plastique, alors que j’avais six ou sept ans ! Je me souviens, comme si c’était hier, d’une « Mini » Morris, réalisée sur la table de la cuisine de mes grands parents maternels. 

C’était une maquette « Airfix », au 32ème, en polystyrène bleu turquoise… Je fis aussi beaucoup d’avions, au 1/72ème, dont un qui m’avait beaucoup plu, vers mes dis ans : un « Policarpoff » russe, de la seconde guerre mondiale. 

Des classiques, aussi, comme un « Black Widow », quelques biplans, un B 29 et une maquette plus détaillée, au 24ème, d’un « Hawker Harrier », sans doute le modèle réduit d’avion qui m’avait demandé le plus de travail.






 J’avais alors 15 ans…. Et c’était la grande vogue du modélisme plastique dont le marché commençait à être envahi par des fabricants japonais comme Hasegawa ou Tamiya !
Mon premier bateau fut d’ailleurs un modèle réduit au 350ème du célèbre « Bismarck », produit par Tamiya et qui avait cette particularité d’être navigant et motorisé ! J’avais 24 ans, et venais de me marier….



En 1986, j’acquis, en vue de mes vacances annuelles, une première maquette à réaliser en bois : il s’agissait de la « Marie-Jeanne », au 1/50ème, produite par la marque « Billings Boats », un excellent modèle, comprenant des voiles, un accastillage complet en laiton, des plans détaillés…



C’était un peu un défi, car le modélisme naval en bois avait la réputation d’être particulièrement difficile.
J’acquis aussi un matériel de base, dont une mini perceuse de marque « miniplex », à piles, et quelques accessoires, à l’époque hors de prix ! … On ne parlait pas encore de « Dremmel » ni de ses multiples « clones » qui allaient, quelques années après envahir le marché, pour la plus grande satisfaction des modélistes.
Il me fallut près d’un an pour venir à bout de la réalisation de la « Marie-Jeanne », mais j’y parvins et étais assez fier du résultat. Mieux encore, j’étais « mordu », et j’allais vite faire des « petites sœurs » à mon premier bateau !
Mon équipement allait se perfectionner, j’allais aussi acquérir de l’expérience, au fil de mes réalisations et de mes lectures : Le modélisme, lorsqu’il devient passion, pousse à lire énormément ! Ouvrages d’histoire, de marine, de folklore, de pêche, de construction navale….Revues, films, photos anciennes, manuels divers….
Puis vinrent les jours sombres, ceux de deuils difficiles, de la dépression et de la séparation, suivie d’un divorce inéluctable.
Lorsque je partis vivre, seul, à Bruxelles, je ne disposais que d’une chambre, assez vaste, mais ne me permettant guère d’emporter beaucoup de choses, sinon mon ordinateur, quelques livres et mon matériel de modélisme, ainsi que trois maquettes en cours dont celle du Prince Royal au 350ème, et celle du Renard de Surcouf, au 50ème



Mais le désir n’y était plus : j’avais d’autres soucis et la vie, que j’essayais tant bien que mal de remplir en passant le plus clair de mon temps à travailler pour des sans-abris et des sans-papiers ne me laissait finalement guère le temps, ni surtout le désir de me remettre à construire mes modèles navals….
C’était l’époque pour moi d’une très grande dépression, de la « fin du rouleau » et si j’y ai survécu, c’est par le miracle d’une amitié née sur Facebook. Une amitié qui allait me permettre de surmonter une pulsion de mort devenue dominante, de me reconstruire assez du moins pour que puisse se réaliser cet autre miracle qui fit qu’un beau soir de février 2013, je m’envolais pour Malte, laissant le sol belge sans intention d’y revenir jamais, pour aller à la rencontre d’une femme qui près d’un an plus tard deviendrait… mon épouse !
Je suis arrivé à Malte avec juste une valise et dans un sac à dos un ordinateur portable et quelques rares souvenirs. Sans ressources, un ami qui serait plus tard témoin de mon mariage m’avait donné les moyens de payer mon vol (un aller simple !) et de subvenir aux dépenses immédiates.
Aujourd’hui, grâce à Joséphine, à laquelle je dois tout et même, très certainement la vie, je peux vivre et renouer avec des passions comme la photo, la pêche, la peinture, l’écriture et… celle du modélisme naval !
Le premier modèle que j’ai réalisé est une Daghjsa tal Latini, au 50ème, entièrement construite sur plans et sur photos. Le résultat, satisfaisant, m’encouragea à aller plus loin, et je m’attelai ensuite à un bateau-pilote, aussi au 50ème. Il s’agissait d’une boite avec accastillage, du constructeur Artesania Latina, très complète, aux plans très clairs et de belle qualité.
Aujourd’hui, je suis sur deux projets plus difficiles, dont l’un de très longue haleine : le Friesland, Vaisseau de second rang à 3 ponts et 86 canons, de la Marine Hollandaise de 1663. Un bijou, avec un accastillage en bois précieux et bronze doré, d’excellents plans à l’échelle 1/1 et un assortiment de bois de qualité et de bois précieux (Mahagoni, acajou, noyer, orme, érable, chêne…) pour la coque, la mature et les œuvres vives. Un modèle au 75ème, qui mesurera une fois terminé, près d’un mètre de long ! J’y ai déjà passé de très longues et agréables heures et, à vue de nez, il ne sera pas terminé avant un an ! Une très belle maquette que je ne conseillerais pas à un débutant, qui risquerait de se décourager très vite !






J’ai aussi entamé, au 350ème une réplique du Croiseur de Bataille HMS HOOD, qui fut coulé en un seul tir par le Bismarck ! Une jolie maquette plastique, très détaillée, avec un pont en bois latté véritable, des canons et des hélices en bronze et une foule de détails photogravés dans du laiton, merveilleusement précis, destinés à remplacer un grand nombre de pièces plastique, donnant au navire un aspect des plus réaliste. Un autre travail que celui du modélisme naval, même si par la minutie et la précision requises, il s’en rapproche quelque peu. Je ne m’y attarderai donc pas dans cet article.

Le matériel :


Qui dit modélisme naval dit matériel ! Un matériel qui peut aller du plus simple au plus sophistiqué et, partant, du plus économique au plus onéreux. Il convient en cette matière de bien connaître l’offre commerciale, pour ne pas se laisser inutilement piéger par la publicité de quelques grandes marques !

Outils de coupe :


Un tapis de coupe gradué, de taille 40x50 cm. A acheter dans une quincaillerie, et pas dans un magasin de modélisme, ou il pourrait être vendu jusqu’à cinq fois plus cher !

Une petite boite à onglets, de préférence en aluminium, assortie d’une petite scie à dos.
Un cutter à lame rétractable et un jeu de lames de rechange.
Deux ou trois scalpels à lames interchangeables, de tailles diverses, avec un jeu de lames, de type X-ACTO. Ici, il vaut mieux acheter de la marque et de la qualité : les kits vendus par exemple chez Lidl sont très bon marché, mais les lames sont de mauvaise qualité, qui plus est cassantes, ce qui représente un risque de graves blessures !





Percer :


Une série de fines mèches à bois ou à métal. Vous pouvez les emmancher sur des manches X-ACTO, ce qui est très économique et suffisant généralement pour débuter.
Des épingles, des aiguilles en quantité : elles permettent de faire de minuscules trous pour passer des cordages dans les poulies, par exemple, et servent aussi à maintenir le bordé durant le collage.

Scier :


Outre la scie à dos et sa boite à onglets citées plus haut, il est indispensable, surtout si vous travaillez sur plan et plaques de contre-plaqué, d’acquérir une scie à chantourner. Ici aussi, il faut y mettre le prix : seule une bonne scie garantit un bon travail !

Une petite scie à métaux rendra de grands services, y compris pour travailler le bois !

Voir !


Il peut être très difficile d’assembler certaines pièces en raison de leur taille parfois microscopique ! Un bon achat est une loupe d’horloger, qui se porte un peu comme des lunettes ou en complément de ces dernières, munie d’un jeu de lentilles de diverses dioptries et, si possible, d’une petite lampe frontale, très utile pour éclairer les travaux délicats ! On en trouve à tous les prix, mais ici aussi, la qualité se paie… et il s’agit de vos yeux, donc n’ayez pas peur d’investir ! Personnellement, j’en ai trouvé une paire très bon marché… mais je ne l’utilise guère, car elle est peu pratique et déforme la vue ! Pour info, une « bonne » paire de lunettes d’horloger, à La Valette, chez un commerçant spécialisé coûte en moyenne 70 euros ! Quant aux loupes à manche, elles sont peu pratiques pour le modélisme.

Notons qu’il existe des ensembles constitués de pinces-crocodile articulées, derrière une loupe montée, très pratiques pour certains assemblages délicats, ainsi que des lampes dites de couturière, munie d’une grande loupe en leur centre. A chacun de choisir ce qui lui convient le mieux !
Une forte lampe pour éclairer la zone de travail : indispensable ! A noter que des lampes frontales à diodes blanches sont aussi très utiles et actuellement plus qu’abordables, à condition de ne pas céder au « culte » des marques comme Maglite ou Petzl !

Poncer, polir…


Une série de feuilles de papier de verre, de divers grains. Perso j’utilise exclusivement la qualité « carborundum », faite de micro-morceaux de rubis, plus durable que les classiques papiers verrés. Je préfère aussi l’acheter en bandes qu’en feuilles, et de préférence avec une base en tissus.
Du « tampon Jex », idéal pour les métaux et la finition du bois ! (laine d’acier fine).
Diverses pâtes à polir, particulièrement pour les métaux.

Peindre, vernir, cirer, teindre…


Pour les peintures, je préfère les peintures acryliques, en tubes ou en pots, qui sont inodores et sèchent rapidement. Elles ont une bonne tenue sur le bois et, légèrement diluées à l’eau, peuvent faire fonction de « bouche-pores ». J’utilise toutefois, sur le plastique ou le métal, des peintures classiques pour modélisme, vendues en petits pots très pratiques et bon marché. Dans ce cas, prévoir un solvant type withe-spirit et…un peu de patience pour le séchage !
Comme vernis, j’utilise exclusivement du vernis « marine » classique, facile à trouver ici à Malte.
Je fabrique moi-même mes cires au départ de cire d’abeille que je colorise si nécessaire avec des peintures à l’huile de lin.
Les teintures que j’utilise pour les voiles sont le thé et le café !
Pour le bois, le brou de noix donne d’excellents résultats et permet de nuancer les teintes, ou de « vieillir » des mâtures… Attention aux tâches sur les vêtements et…la peau !

Coller :


Pour le bois : de la colle blanche, dite de menuisier Personnellement j’utilise la « Pattex » rapide. La prévoir en grande quantité !  ATTENTION : ne pas l’utiliser pour des maquettes navigantes : elle se dissout à l’eau !!! Lui préférer alors des colles époxydes de type « Marine », souvent de teinte rouge.

Pour les assemblages hétérogènes (bois-métal et bois-plastique) j’utilise de la super glue cyanoacrylate, en flacon muni d’un compte-goutte. Prévoir aussi en grand format, et ne JAMAIS revisser à fond le capuchon : vous risquez de ne plus jamais savoir l’ouvrir ! Attention aussi aux doigts : cette colle adhère instantanément et est très tenace : en cas « d’accident », il vous faudra un scalpel pour vous libérer ! Et vous laisserez votre ADN comme signature, sous forme d’une mince pellicule de peau, sur votre modèle !



Colles de contact : ici aussi ma préférence va à Pattex, sous forme de gel ou en spray. Ce sont des colles très pratiques pour le plaquage du bordé, ou pour le lattage des ponts. Elles s’utilisent, par contact entre les deux surfaces à coller, APRES SECHAGE COMPLET de la couche de colle qui doit être la plus fine possible. Elles peuvent être réactivées, après un long temps de séchage, par tamponnage à l’acétone. ATTENTION : Il s’agit d’un produit dangereux, très inflammable, et très toxique par inhalation et contact cutané !
Colles époxydes : souvent à deux composants, de préférence en seringues jumelles pour un dosage précis de la résine et du catalyseur : elles permettent des assemblages de tous matériaux, aussi solides que l’acier !




Clouer :


Vous aurez besoin de nombreuses petites pointes, de cuivre, de laiton ou de fer. On les trouve, dans différentes dimensions adaptées aux échelles des modèles, dans les magasins spécialisés, souvent en sachet de mille. Elles sont relativement peu onéreuses.
Un outil très utile est un « chasse clou », adapté à la dimension de vos pointes, qui permet de positionner précisément, avant clouage, des pointes parfois minuscules ! Il peut être remplacé peau une petite pince crocodile, solution pour laquelle j’ai personnellement opté.
Le marteau doit être fin et bien équilibré. Son fer doit être inoxydable et en acier trempé. Personnellement, j’utilise un marteau d’horloger, sans doute un peu cher (25 Euros), mais d’excellente qualité, et je ne voudrais pour rien au monde réutiliser ces petits marteaux que l’on trouve généralement dans les magasins de bricolage, mal équilibrés, qui se déforment ou se démanchent au bout de quelques frappes !

Pincer, tenir…


Quelques bonnes brucelles, en inox, de qualité « horlogerie » : l’inox permet de les préserver de la corrosion inévitablement due à l’usage de colles ou d’autres produits. Il en fait aussi des outils indéformables. Elles sont indispensables à la préhension ou au maintien, en vie d’assemblage, de très petites pièces.


Un jeu de pinces de type « électroniques » . On en trouve des trousses très complètes à prix abordable dans les magasins d’électronique. Le jeu est généralement constitué d’une tenaille coupante, d’une pince coupante, d’une pince à œillet, d’une pince crocodile, d’une pince à bec courbe et d’une pince universelle, toutes munies d’un ressort qui les ramène automatiquement en position ouverte. J’ai trouvé un bon kit de ce type pour moins de 15 Euros. Evidemment, pas en Inox !


Des jeux de serre-joints et de « clamps », de différentes tailles, et… des pinces à linge en bois, que vous pourrez adapter à la préhension ou au maintien de certaines formes de pièces !
Un bon étau à agrafe, qui vous rendra maints services Si possible, tour acier ! Le mien a un bâti en aluminium, ce qui le rend peu ferme ! Ici aussi, la qualité se paie !  Vous pouvez l’assortir d’une petite enclume de bijoutier, qui vous sera très utile !



Souder :


Selon la taille et le niveau de détail de votre modèle, vous aurez sans doute à réaliser une multitude de soudures parfois très fines ! Choisissez un fer de type « électronique », qui ne chauffe pas trop fort pour éviter de brûler le bois, et du fil à souder très fin, à âme décapante, ainsi qu’un petit pot de graisse à souder. L’idéal est un fer à thermostat réglable, que l’on peut notamment trouver parfois dans certaines grandes surfaces à des prix promotionnels. Le mien est un 25 watts, à thermostat automatique, très léger, fin et maniable. (coût : 20 Euros)

Le must est de posséder aussi un micro-chalumeau, qui permet de faire des brasures et des assemblages vraiment très solides ! Coût moyen pour un micro-chalumeau à gaz butane : 40 euros. Il en existe aussi des oxhydriques, nettement plus chers : (de 120 à 400 Euros !)

Avec ce matériel de base, vous pouvez vous essayer à la réalisation de vos premiers modèles navals en bois. Au moins, si vous vous découragez, vous n’aurez pas dû trop investir, et les outils acquis pourront tout aussi bien rendre d’autres services !
Toutefois, si vous êtes mordus, vous ferez sans doute bientôt d’autres acquisitions, particulièrement dans le domaine très vaste des « machines-outils » destinées au modélisme.
Dans ce cas, votre premier achat sera sans doute celui d’une mini-perceuse !

Mini-perceuses :


A mes débuts dans le modélisme naval, dans les années ’80, j’avais, je l’ai écrit, acquis une mini-perceuse électrique de marque « Miniplex ». Elle fonctionnait via une alimentation électrique de 4,5 v, soit par pile plate, soit par un transformateur, et était constituée d’un moteur tournant à 1000 tours minutes, sans variateur, en prise directe avec un petit mandrin sur lequel venaient se placer quelques accessoires, la plupart hors de prix ! Inutile de dire qu’elle était peu puissante, et qu’elle renâclait dès qu’il s’agissait de travailler certains bois durs. Ne parlons même pas des métaux ! N’empêche, elle m’a beaucoup servi, tant pour la réalisation de la « Marie-Jeanne » que pour celle des modèles qui l’ont immédiatement suivie ! Je l’ai conservée jusqu’en 2012, date à laquelle elle fut perdue…

La « Miniplex » fut supplantée par l’arrivée sur le marché de la « Dremmel », assez vite suivie de divers clones ou équivalents produits notamment par la marque « Black et Decker »  Ces mini perceuses, munies d’un moteur puissants étaient en outre commandées par un variateur électronique, et possédaient un démultiplicateur mécanique, véritable boite de vitesse, qui les rendaient particulièrement endurantes et performantes, surtout qu’elles tournaient à une vitesse moyenne comprise entre 8000 et 30000 tours/minute !
Elles étaient munies soit d’un moteur 220 volts, directement alimenté par le courant domestique, soit de moteurs de 12, 14, 24 voire 48 volts, alimentés via un transfo, voire même via des batteries rechargeables, ce qui les rendait totalement autonomes et libres d’un fil parfois il est vrai fort gênant !
Elles étaient malheureusement très chères, et les « Dremmel », qui sont certainement de grande qualité, le sont restées, même si les prix ont, proportionnellement, considérablement baissé depuis la sortie des premiers modèles.

En 2000, j’ai acquis une mini-perceuse « Black & Decker », 220 volts, qui tournait entre 8000 et 24000 tours minute. Une excellente machine qui n’avait qu’un défaut : elle était dédiée à sa gamme d’accessoire, assez réduite, et incompatible avec ceux de l’offre infiniment plus vaste de « Dremmel »…. Mais elle était très robuste, très fiable et endurante. Elle aussi, comme le reste de mon matériel et plusieurs modèles en cours, est restée dans la tourmente de mon divorce….
Actuellement, j’ai pu acquérir deux machines, dont je me sers énormément, et à des prix vraiment très intéressants :
La première est une mini-perceuse 18 volts, alimentée par transfo, avec variateur, achetée en coffret avec un grand nombre d’accessoires (240 !) chez Lidl à Malte, pour 29 Euros. Très fine, elle a une excellente tenue en main et est relativement puissante. Hélas, son mandrin est monté sans roulements à bille, directement sur l’axe moteur, et donc aussi sans démultiplicateur mécanique. Résultat : elle a tendance à chauffer et à faiblir, et s’avère aussi bruyante qu’une fraise de dentiste ! Mais elle est très utile pour des travaux fins, et aussi pour de la gravure, par exemple sur verre, avec des mèches diamantées !

La seconde est un clone de « Dremmel », fabriqué en Italie, vendue aussi en coffret avec de nombreux accessoires, qui fonctionne sur le secteur (220 volts) et dotée d’un moteur de 135 watts, d’un régulateur électronique, d’un système de refroidissement, d’un démultiplicateur mécanique et de balais électriques facilement remplaçables, au standart « Dremmel ». Elle tourne entre 4000 et 35.000 tours minute. On l’a bien en main, elle est très puissante, très souple et silencieuse. Et si son moteur de 135 watts est un peu plus faible que celui de la « Dremmel » originale (175 watts !) elle est aussi beaucoup moins onéreuse, et elle accepte TOUS LES ACCESSOIRES de la gamme « Dremmel » ! Jugez plutôt : 26 Euros, contre 115 Euros pour son équivalente en « Dremmel » !  Bref, il n’y a pas photo on est à qualité à peu près égale, et l’écart de prix n’est justifié que par une « marque » !



Ces machines permettent de presque tout faire : percer, poncer, scier, dans tous les matériaux, du bois au métal en passant par la pierre, le plastique, le ciment, le verre, la brique… et même certaines pierres dures et semi précieuses, grâce à des accessoires diamantés ! On peut leur adjoindre des accessoires tels que défonceuse, scie sauteuse, rabot électrique, etc … !!! Ce sont vraiment des « bijoux » et lorsqu’on les possède, on ne saurait plus s’en passer, sans compter les services qu’elles sont à même de rendre dans bien d’autres domaines que celui du modélisme !
A noter aussi que ni « Miniplex », ni « Dremmel », ni les autres grandes marques n’ont plus le monopole des petits accessoires (mèches, fraises, meules, disques à tronçonner, à polir, scies circulaires, etc…) et que l’on peut aujourd’hui trouver son bonheur dans de vastes assortiments de sous-marques, de qualité acceptable, voire bonne à excellente, à des prix quasi dérisoires !

Machines outils spécialisées :


Pratiquement, toutes les machines servant en menuiserie ou ébénisterie « normale », sont proposées aussi pour le modélisme !
On trouvera donc des raboteuses, des profileuses, des scies circulaires, des scies à ruban…
La plupart des travaux courants peuvent être exécutés à l’aide d’une bonne mini-perceuse et des accessoires adéquats.
Seule la scie à ruban me semble être un achat indispensable pour le modéliste naval qui veut aller plus loin et produire des pièces très précises de manière rapide et sûre. Avec une telle scie, on peut envisager par exemple de produire plusieurs séries identiques de couples produire à bon marché des listels de toutes sortes de bois, pour les plaquages, les bordés, etc, sans devoir les acheter à prix fort dans des magasins spécialisés ! Elle remplace mécaniquement, et avec une redoutable précision, la scie manuelle à chantourner.
Relativement peu onéreuse (prix de base 120 Euros), elle peut devenir une alliée de choix pour le modéliste qui de sa passion voudrait tenter de faire un métier !
Et les débouchés, en ce domaine, existent, particulièrement dans des Pays comme Malte, où le tourisme et la plaisance les alimentent !
Personnellement, moi qui ai fait une véritable passion de ce type d’activité, je projette de mettre en vente, soit via des magasins, soit via Internet, mes réalisations et j’aimerais beaucoup, dès que possible, acquérir au moins une scie à ruban, qui me permettrait de travailler plus vite, plus régulièrement et avec plus de précision…
Un projet qui en vaut un autre et qui pourrait se voir porteur d’avenir !

Iaacov DEMARQUE

Prochains articles :


Le plan de travail.
Trucs et astuces.
Matériaux récupérés : de bric et de broc.
La documentation.



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